mardi 2 juillet 2019

Mes lectures cet été


1. L'Etincelle de l'âme. Maître Eckhart (Sermons I à XXX traduits et présentés par Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière), Albin Michel, 1998.
Il s'agit des trente premiers sermons du maître dominicain traduits du moyen-haut allemand, textes a priori plus accessibles que son œuvre latine (des Traités en général).

"Dieu ne cherche pas ce qui est sien ; dans toutes ses œuvres il est dépris et libre et les opère par juste amour. Ainsi aussi fait cet homme qui est uni à Dieu ; il se tient lui aussi dépris et libre dans toutes ses œuvres, et les opère seulement pour honorer Dieu, et ne recherche pas ce qui est sien, et Dieu opère en lui."

2. Philip Roth, Pourquoi écrire?, Gallimard, 2019
Compilation d'essais et d'entretiens conçue par Ph. R lui-même. L'auteur revient avec nostalgie sur ses débuts littéraires, "dévoile les coulisses de son travail, revient sur ses controverses et livre de nombreuses anecdotes où le goût de la fiction le dispute à la stricte biographie."

"Me voilà, sans mes tours de passe-passe, à nu et sans aucun de ces masques qui m'ont donné toute la liberté d'imaginer dont j'avais besoin pour écrire des romans."

3. Janet Hobhouse, Nos vies consumées, éditions Rue Fromentin, 2019
Dans sa présentation du livre posthume de Janet Hobhouse (dont il a partagé la vie quelques années), Philip Roth (encore lui (rire)) écrit :
"Au cœur du texte, décrit avec une franchise impitoyable, se découvre le tortueux lien d'amour entre mère et fille. A la fin de sa courte vie, Janet Hobhouse a su faire de sa souffrance une confession précise, éloquente, jamais larmoyante et même singulièrement pleine de verve — un véritable tour de force, moral autant que littéraire."

4. Laurent Gaudé, Médée Kali suivi de Sodome, ma douce, Actes Sud, 2019.
J'ai découvert Laurent Gaudé en lisant Le soleil des Scorta (prix Goncourt 2004), que nous avons beaucoup apprécié au Cercle de lecture (que j'anime en région parisienne une fois par mois). Médée Kali et Sodome, ma douce sont deux femmes "auxquelles Laurent Gaudé prête une voix lyrique d'oracle (qui) ont payé le prix fort de leur indépendance et de leur désir."

5. Gabriel Garcia Marquez, Douze contes vagabonds, Grasset, 1993
Dans son livre Cultiver l'incertitude, paru chez l'exprimerie, Frank M. Staemmler, évoque une Nouvelle de Gabriel Garcia Marquez dans laquelle une femme, dont la voiture est tombée en panne, est prise en auto-stop par l'autobus (elle ignore qu'il s'agit du bus d'un asile d'aliénés) et se retrouve internée! En cherchant dans la bibliographie de G.-G.M, (Staemmler n'indique pas ses sources) j'ai eu la joie de découvrir que la fameuse Nouvelle fait partie de Douze contes vagabonds, dont Pierre Lepage (Le Monde) rend compte ainsi :
"Drôle, émouvant, féroce, inquiétant, superbe, Garcia Marquez connaît tous les registres."

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 Nous sommes au téléphone depuis une dizaine de minutes, je ne suis pas du tout à l'aise : —Attends s’il te plaît, lui dis-je, donne-moi...