lundi 27 avril 2015

Phénoménologie de l'intotalisable

"Face à une logique de système qui entend ressaisir le sens de ce qui est en le totalisant, l'existant fait l'épreuve délicate d'une réalité qui toujours lui échappe, qui n'est jamais ce qu'il attend qu'elle soit, qui ne cesse de contredire toute espérance de maîtrise. 
Or, penser cette réalité signifie précisément renoncer à l'exigence philosophique du système, selon laquelle nous pourrions clôturer la signification des êtres, des choses comme des événements.
Mais il ne s'agit nullement de renoncer à la philosophie, et cela ne nous voue pas davantage à l'absurdité ou au tragique supposé du monde.
D'une tout autre façon, il nous faut accéder à un type de rationalité dont la vocation n'est pas de totaliser le sens, mais de décrire ce qui est comme ce avec quoi l'on ne peut jamais en avoir fini. Telle est la vocation originaire de la phénoménologie, qui n'est pas de transformer en thème chaque phénomène qu'elle aborde, mais à l'inverse de le décrire dans la façon qu'il a de nous apparaître."

Philippe  Grosos, Phénoménologie de l'intotalisable, Cerf, 2013

jeudi 16 avril 2015

Essais sur Blanchot

Holland.jpg4è de couverture :

Écrire sur Blanchot est un défi, tant son oeuvre est diverse, variée. Chercher à l'organiser autour d'une unité conceptuelle, littéraire ou philosophique semble une tâche vaine, voire contradictoire. Dès lors, il ne faut pas prétendre à en faire une présentation synthétique, unifiée et unifiante. Au contraire, le critique doit se montrer humble et réduire son ambition en-deçà : seul un « avant dire », qui n'est évidemment pas un « avant lire », peut accompagner, en toute fidélité, l'itinéraire de cet écrivain, et éclairer çà et là une oeuvre qui recèle encore bien des inconnus.

Tel est l'enjeu de ce livre : des fictions aux écrits théoriques, de la politique aux rencontres à la fois philosophiques et poétiques, Michael Holland examine avec précision les parcours multiples et parfois contradictoires qui traversent cette oeuvre et en sont comme la « marque ».

Michael Holland enseigne la littérature française à l'université d'Oxford (St Hugh's College). On lui doit la première bibliographie des écrits de Maurice Blanchot (1975, 1981). Il est l'auteur depuis trente ans de nombreuses études de l'oeuvre de Blanchot, en français et en anglais, et le traducteur des Chroniques littéraires du « Journal des Débats » (Fordham University Press). Il est un des fondateurs des Cahiers Maurice Blanchot.

Ce volume reprend les articles de Michael Holland hormis celui paru dans Gramma n°3/4 (1976).
Il comporte deux textes inédits : "Parole(s) de pugiliste. Entre Char et Blanchot" et "Comment trancher "le noeud paradoxal" ? Blanchot et Levinas".
Le livre est organisé en cinq parties :
- Fiction
- Politique
- Contre le nihilisme
- Rencontres
- Envoi

Michael Holland, "Avant dire. Essais sur Blanchot", Hermann, 2015

jeudi 9 avril 2015

Dimanche de Pâques

Ce matin à l'aube
j'ai vu la lune
qui a vu le soleil
et qui tranquille
s'en est allée
me laissaant émerveillé!

Joyeuses Pâques à tous.

samedi 4 avril 2015

Vendredi Saint

Ponce Pilate, après avoir livré Jésus, aurait dit:
"Je m'en lave les mains."
Comment s'en laver les mains ? Par quel pouvoir ?
Au contraire, les mains sales, il faut les montrer.
Il faut se les approprier comme fruit de mon acte, volontaire ou pas.
Puis, puis…attendre!
Entrer dans le silence, avec ses mains, les mêmes, toujours sales.
Attendre…, le premier jour de la semaine, comme l'écrit l'évangéliste :
PÂQUES!
Passage irréversible de la culpabilité au pardon, de la mort à la vie!

mercredi 1 avril 2015

LES MERCREDIS DE l’IESR (Institut européen en sciences des religions)


A tout hasard, et dans l'urgence, je vous communique l'info suivante:

Bernard Godard présentera ce soir à l’EPHE (Ecole Pratique des Hautes Etudes) son dernier livre “La question musulmane en France”, avec comme discutant Philippe Gaudin, de l’Institut européen en sciences des religions, spécialiste de la Laïcité et membre de la Commission de la Fédération Protestante de France chargée des relations avec l’Islam, dont je fais moi-même partie.
Présentation :
La question musulmane en France (Fayard, 2015) développe un certain nombre de points qui sont le signe d’une évolution récente de l’islam à l’intérieur de nos frontières européennes. Les évolutions géopolitiques du monde musulman, les échos de l’affrontement entre Israël et le Hamas bouleversent en effet en profondeur la réalité de l’islam dans notre société. Marqué par l’affirmation de deux hégémonies, marocaine et turque, sur nos propres communautés, l’islam traditionnel tend à être décrédibilisé depuis l’apparition d’un islam combattant, voire terroriste, apparu depuis l’affaire Merah et surtout depuis la guerre en Syrie. Celle-ci a suscité de nombreuses vocations djihadistes au cœur même de notre pays.
Quel est le rôle des imams, quelle place pour les mosquées dans la cité, pour les écoles coraniques, quelle est l’influence d’Internet dans cette évolution? Voici quelques-unes des interrogations, parmi de nombreuses autres, que soulève ici Bernard Godard. Il analyse également en profondeur les arrière-plans de l’islamophobie et la guerre des cultures que ces questions génèrent au cœur de notre société.
1er avril 2015, à 18h30
EPHE - Bâtiment Le France, aile B, 1er étage, salle 117
190 av. de France, Paris 13e [Métro Quai de la Gare]
Entrée libre
Programme des prochains mercredis de l’IESR : www.iesr.fr Suivez-nous également sur twitter @IESR_EPHE

Tranquilité

 "Une histoire nous est-elle encore destinée à l'avenir, chose tout autre que ce qui semble être tenu pour telle à présent : la mor...