jeudi 26 avril 2018

Duras au Cercle de Lecture

"Quelle difficulté ! Comment attaquer cette forteresse… On dirait qu’elle est imprenable tout à coup. […] Quelle est donc cette chose que je veux décrire, quelle est sa nature ?"

Nous sommes en 1962. Marguerite Duras est plongée dans les affres de la création, devant la page blanche, RIEN!
Quatre ans plus tard, l'œuvre enfin est là: Le Vice-Consul !
Une œuvre exigeante, déroutante:
"J’ai l’impression que si j’essayais de vous dire ce que j’aimerais arriver à vous dire, tout s’en irait en poussière […] Les mots… […] Ils n’existent pas", dit le vice-Consul (p. 121).

Pourquoi je vous parle du Vice-Consul ?
Parce qu'il est au programme de la prochaine soirée-dîner du Cercle de Lecture, ce vendredi 27 avril à 20h, chez notre amie Michelle à St Mandé!
L'annonce est un peu tardive, désolé, mais si l'envie vous vient de vous joindre à nous, envoyez-moi un mot.

GIORGIO AGAMBEN

GIORGIO AGAMBEN
À L’ÉCOLE PRATIQUE DES HAUTES ÉTUDES
Langage, politique, religions

Vendredi 4 mai 2018, de 14h à 18h Université Paris-Sorbonne Amphithéâtre Louis Liard

Chers amis,
Je me permets de vous informer d'une rencontre exceptionnelle que j'organise avec Giorgio Agamben à l'occasion des 150 ans de l'École Pratique des Hautes Études, le vendredi 4 mai en Sorbonne. C'est un grand plaisir pour moi de vous y inviter chaleureusement.
Je vous en joins ici l'affiche ainsi que le programme. N'hésitez pas à en diffuser l'information.
Je me permets d'insister sur le fait qu'il est impératif, si vous avez le désir d'y assister, de vous inscrire (le contact est indiqué sur le programme et l'affiche, il suffit de donner son nom). Le plan Vigipirate de la Sorbonne nous y contraint. Compte tenu de la notoriété de G. Agamben et du caractère exceptionnel de la rencontre (et tardif de l'annonce), je ne saurais trop vous inviter à le faire dans de brefs délais.
Je réjouis de vous revoir à cette belle occasion.
Avec toute mon amitié
Vincent Delecroix
--Inscriptions : leo.texier@etu.ephe.psl.eu
En raison du dispositif Vigipirate, il est
impératif de s’inscrire pour pouvoir assister
au colloque et de se munir d’une pièce d’identité. La liste sera close 48 heures avant la conférence

dimanche 1 avril 2018

Y a-t-il une porte de sortie ?

« Trouver la sortie… ! »
Il a dit ça!
J’ai dit « ça » ?
Oui, tu as dit ça.
Au fait, je pensais bêtement à la sortie de crise entre l'Occident et la Russie, entre Trump et Kim Jong-un, entre israéliens et palestiniens…, et aussi à la crise de jalousie, crise des valeurs, crise de foi, bref à la crise de l’humain…
En fait, on n’en sort jamais définitivement…de la crise.
L’humain est bizarre… !
J’ai dit « l’humain est bizarre » ?
Oui, tu l’as dit.
Tenez, par exemple : Pâques, je veux dire le tombeau vide ! Ça devrait être une sortie de crise pour les disciples de Jésus après la déroute du Vendredi Saint. Eh bien non, ils restent là plantés dans le tombeau, cherchant on ne sait trop quoi, sans doute des réponses, peut-être la Vérité même. Mais, pour lever le voile du doute, pour sortir de la crise de foi, il leur faut d’abord sortir du tombeau, à l’image de l'allégorie de la Caverne de Platon : des hommes enchainés et immobilisés tournent le dos à l'entrée et ne voient que leurs ombres projetées…
Sortir de l'illusion, de l'enfermement dans nos certitudes pour pouvoir apercevoir les choses autrement !
Voir les choses autrement, ai-je dit ?
Oui, c’est bien ce que nous avons entendu…
Autrement dit, à quoi bon rester prostrés dans nos pensées guerrières, sombres, sans avenir prometteur d'espérance…, quand il est possible de sortir à l’air libre, respirer, rencontrer les autres, partager?
Certes, certes…, mais encore faut-il repérer la porte de sortie.
C’est peut-être ça le plus compliqué dans la vie : trouver la sortie !
Cela veut dire sortir de soi d’abord, cela veut dire aussi allez vers celui ou celle qui n'a même plus la volonté de se lever, cela veut dire se dépouiller de ses réflexes de repli, au contraire accepter de se déplier, et marcher, c'est-à-dire chercher, encore et toujours, et faire avec ce paradoxe que l’on doit, je crois, à Blaise Pascal : « Tu ne m’aurais pas cherché si tu ne m’avais trouvé » (je cite de mémoire).
Il parlait de Dieu, ou du Tout-Autre…
Le Tout-Autre, j'aime bien ça, car il échappe à nos représentations, il se retire en se donnant ou l'inverse. C’est peut-être ici que se trouve la clé de nos crises, en hiérarchisant nos besoins, en mettant l'Altérité au cœur de l'existence, il est alors possible, je le crois, par ce recentrement même d’expérimenter une forme d’intelligence ou de sagesse nous permettant de laisser être ce qui est, tout en étant co-créateur d’un présent évolutif !
Joyeuses Pâques à tous et tous!

Tranquilité

 "Une histoire nous est-elle encore destinée à l'avenir, chose tout autre que ce qui semble être tenu pour telle à présent : la mor...