dimanche 1 avril 2018

Y a-t-il une porte de sortie ?

« Trouver la sortie… ! »
Il a dit ça!
J’ai dit « ça » ?
Oui, tu as dit ça.
Au fait, je pensais bêtement à la sortie de crise entre l'Occident et la Russie, entre Trump et Kim Jong-un, entre israéliens et palestiniens…, et aussi à la crise de jalousie, crise des valeurs, crise de foi, bref à la crise de l’humain…
En fait, on n’en sort jamais définitivement…de la crise.
L’humain est bizarre… !
J’ai dit « l’humain est bizarre » ?
Oui, tu l’as dit.
Tenez, par exemple : Pâques, je veux dire le tombeau vide ! Ça devrait être une sortie de crise pour les disciples de Jésus après la déroute du Vendredi Saint. Eh bien non, ils restent là plantés dans le tombeau, cherchant on ne sait trop quoi, sans doute des réponses, peut-être la Vérité même. Mais, pour lever le voile du doute, pour sortir de la crise de foi, il leur faut d’abord sortir du tombeau, à l’image de l'allégorie de la Caverne de Platon : des hommes enchainés et immobilisés tournent le dos à l'entrée et ne voient que leurs ombres projetées…
Sortir de l'illusion, de l'enfermement dans nos certitudes pour pouvoir apercevoir les choses autrement !
Voir les choses autrement, ai-je dit ?
Oui, c’est bien ce que nous avons entendu…
Autrement dit, à quoi bon rester prostrés dans nos pensées guerrières, sombres, sans avenir prometteur d'espérance…, quand il est possible de sortir à l’air libre, respirer, rencontrer les autres, partager?
Certes, certes…, mais encore faut-il repérer la porte de sortie.
C’est peut-être ça le plus compliqué dans la vie : trouver la sortie !
Cela veut dire sortir de soi d’abord, cela veut dire aussi allez vers celui ou celle qui n'a même plus la volonté de se lever, cela veut dire se dépouiller de ses réflexes de repli, au contraire accepter de se déplier, et marcher, c'est-à-dire chercher, encore et toujours, et faire avec ce paradoxe que l’on doit, je crois, à Blaise Pascal : « Tu ne m’aurais pas cherché si tu ne m’avais trouvé » (je cite de mémoire).
Il parlait de Dieu, ou du Tout-Autre…
Le Tout-Autre, j'aime bien ça, car il échappe à nos représentations, il se retire en se donnant ou l'inverse. C’est peut-être ici que se trouve la clé de nos crises, en hiérarchisant nos besoins, en mettant l'Altérité au cœur de l'existence, il est alors possible, je le crois, par ce recentrement même d’expérimenter une forme d’intelligence ou de sagesse nous permettant de laisser être ce qui est, tout en étant co-créateur d’un présent évolutif !
Joyeuses Pâques à tous et tous!

Aucun commentaire:

 Nous sommes au téléphone depuis une dizaine de minutes, je ne suis pas du tout à l'aise : —Attends s’il te plaît, lui dis-je, donne-moi...