En l'écrivant, tout en restant focalisé sur "l'événement" dit de Pentecôte d'il y a plus de 2000 ans, j'avais aussi à l'esprit ces terribles derniers mots de George Floyd "Je ne peux plus respirer", prononcés avant de mourir plaqué au sol, écrasé par le genou du policier blanc Derek Chauvin, le 25 mai 2020 à Minneapolis ! A Pentecôte, les disciples de Jésus n'ont toujours pas encaissé la crucifixion de leur maître. Comment le pourraient-ils ? Or, voici qu'il leur est demandé de sortir de leur isolement et de leur ressentiment pour aller délivrer au peuple un message dont la portée transcende l'espace et le temps :
— Essayons de comprendre…
— comprendre ce qu'il leur arrive.
— pourquoi ne sortent-ils pas ?
— pourquoi fuient-ils le jour ?
— pourquoi ne communiquent-ils pas ?
— après le traumatisme de la crucifixion, Pâques aurait dû leur rendre l'espérance, définitivement…
— oui, mais l'Ascension, paradoxalement, est venue gâcher la fête: ils auraient voulu retenir Jésus, le garder, comme on garde un bien précieux…
— …mais comment retenir, comment échapper à l'expérience du scandale de la perte…?
— l'intolérable …! la déchirure !
— les apôtres et les quelques femmes avec eux, dont Marie (la mère de Jésus), vivent un sale temps, un temps de confusion, un temps intermédiaire, entre le vide total et l'espérance.
— entre le jeudi de l'Ascension et le dimanche de Pentecôte, il se passe exactement 10 jours ! 10 jours ce n'est rien, quand tout va bien, mais comme ça paraît interminable quand on attend sans avoir la preuve que la promesse sera tenue !
— et quelle promesse ! Celle du don de l'Esprit !
— en attendant, entre le jeudi de l'Ascension et le dimanche de Pentecôte, c'est plutôt du noir qu'ils broient, les pauvres disciples ! Rien ici n'est normal, ça devrait se passer autrement !
— nous n'aimons pas cet entre-deux dans nos vies, moment redoutable où nous sommes soudain seul (e) face à nous-même, devant notre vérité du moment…
—…malgré la présence et le soutien des autres, rien ni de l'intérieur ni de l'extérieur ne semble assez solide ou signifiant pour nous sortir du sentiment de vide et d'injustice qui nous enserre…
—…ces moments d'incertitude, où la volonté même est mise en échec, sont source d'angoisse. Or, l'angoisse, au contraire de la peur, est sans objet…, d'où sa force de paralysie…
—…l'angoisse est générée par nos représentations, par l'imagination…, mais l'imagination souvent déforme la réalité…
— pour conjurer cet état d'esprit contreproductif qui les fait tourner en rond, les apôtres et les autres disciples, dont la mère de Jésus, vont être amenés à prendre une décision de la plus haute importance…
—… la seule qui vaille dans leur situation traumatique : non pas faire appel à une cellule psychologique de soutien —ce qui en soi n'est pas mauvais—, mais se mettre à genoux : prier ! La prière est souvent le prélude à l'action.
— privés de lumière et de certitude, les disciples ont recours à ce qu'ils ont déjà vu faire à plusieurs reprises par leur Maître, dans ses propres moments de solitude et de lutte intérieure : la prière !
— ils vont puiser au fond d'eux-mêmes ce qu'ils n'ont pas et qu'ils ne peuvent que recevoir : la force de tenir, d'espérer et de croire que le dernier mot n'est pas dit !
— une forme de résistance contre la résignation ?
— prier! méditer, se recueillir, sans projet précis, juste être là …devant soi, devant le Tout-Autre!
— plus tard, certains parmi le peuple, en les entendant et les observant, ne pouvant expliquer la métamorphose soudaine des apôtres, se moqueront d'eux en disant: "ils sont pleins de vin doux!".
— mais, ces ricaneurs ont tout faux : non, les disciples n'ont pas bu ! Non, ils ne sont pas ivres, ils sont remplis du Souffle venu du fond de l'Etre!
— ce qui met les disciples dans cet état paradoxal, à la fois d'allégresse, et en même temps de grande lucidité, ce qui leur permet d'être entendus et compris des autres, c'est lEsprit même de la Pentecôte, c'est l'effusion du Souffle de vie, une pluie de feu qui brûle l'inertie et libère l'énergie créatrice!
— c’est souvent au moment où l'on ne s’y attend pas, que les doutes sont emportés comme la balle est emportée par le vent.
— et l’on se trouve debout devant les autres, avec une audace incroyable et tranquille pour rendre témoignage du Vivant!
— Pentecôte! Le Souffle brûlant qui nous bouscule, nous met en mouvement, nous appelle au partage…
— l'air venu d'ailleurs qui nous donne envie d’étreindre le monde.
Malgré…sa dureté, son injustice, sa violence…
(Réf : Actes des Apôtres chapitre 1, versets 4-8 ; chapitre 2, versets 1-13)
— Essayons de comprendre…
— comprendre ce qu'il leur arrive.
— pourquoi ne sortent-ils pas ?
— pourquoi fuient-ils le jour ?
— pourquoi ne communiquent-ils pas ?
— après le traumatisme de la crucifixion, Pâques aurait dû leur rendre l'espérance, définitivement…
— oui, mais l'Ascension, paradoxalement, est venue gâcher la fête: ils auraient voulu retenir Jésus, le garder, comme on garde un bien précieux…
— …mais comment retenir, comment échapper à l'expérience du scandale de la perte…?
— l'intolérable …! la déchirure !
— les apôtres et les quelques femmes avec eux, dont Marie (la mère de Jésus), vivent un sale temps, un temps de confusion, un temps intermédiaire, entre le vide total et l'espérance.
— entre le jeudi de l'Ascension et le dimanche de Pentecôte, il se passe exactement 10 jours ! 10 jours ce n'est rien, quand tout va bien, mais comme ça paraît interminable quand on attend sans avoir la preuve que la promesse sera tenue !
— et quelle promesse ! Celle du don de l'Esprit !
— en attendant, entre le jeudi de l'Ascension et le dimanche de Pentecôte, c'est plutôt du noir qu'ils broient, les pauvres disciples ! Rien ici n'est normal, ça devrait se passer autrement !
— nous n'aimons pas cet entre-deux dans nos vies, moment redoutable où nous sommes soudain seul (e) face à nous-même, devant notre vérité du moment…
—…malgré la présence et le soutien des autres, rien ni de l'intérieur ni de l'extérieur ne semble assez solide ou signifiant pour nous sortir du sentiment de vide et d'injustice qui nous enserre…
—…ces moments d'incertitude, où la volonté même est mise en échec, sont source d'angoisse. Or, l'angoisse, au contraire de la peur, est sans objet…, d'où sa force de paralysie…
—…l'angoisse est générée par nos représentations, par l'imagination…, mais l'imagination souvent déforme la réalité…
— pour conjurer cet état d'esprit contreproductif qui les fait tourner en rond, les apôtres et les autres disciples, dont la mère de Jésus, vont être amenés à prendre une décision de la plus haute importance…
—… la seule qui vaille dans leur situation traumatique : non pas faire appel à une cellule psychologique de soutien —ce qui en soi n'est pas mauvais—, mais se mettre à genoux : prier ! La prière est souvent le prélude à l'action.
— privés de lumière et de certitude, les disciples ont recours à ce qu'ils ont déjà vu faire à plusieurs reprises par leur Maître, dans ses propres moments de solitude et de lutte intérieure : la prière !
— ils vont puiser au fond d'eux-mêmes ce qu'ils n'ont pas et qu'ils ne peuvent que recevoir : la force de tenir, d'espérer et de croire que le dernier mot n'est pas dit !
— une forme de résistance contre la résignation ?
— prier! méditer, se recueillir, sans projet précis, juste être là …devant soi, devant le Tout-Autre!
— plus tard, certains parmi le peuple, en les entendant et les observant, ne pouvant expliquer la métamorphose soudaine des apôtres, se moqueront d'eux en disant: "ils sont pleins de vin doux!".
— mais, ces ricaneurs ont tout faux : non, les disciples n'ont pas bu ! Non, ils ne sont pas ivres, ils sont remplis du Souffle venu du fond de l'Etre!
— ce qui met les disciples dans cet état paradoxal, à la fois d'allégresse, et en même temps de grande lucidité, ce qui leur permet d'être entendus et compris des autres, c'est lEsprit même de la Pentecôte, c'est l'effusion du Souffle de vie, une pluie de feu qui brûle l'inertie et libère l'énergie créatrice!
— c’est souvent au moment où l'on ne s’y attend pas, que les doutes sont emportés comme la balle est emportée par le vent.
— et l’on se trouve debout devant les autres, avec une audace incroyable et tranquille pour rendre témoignage du Vivant!
— Pentecôte! Le Souffle brûlant qui nous bouscule, nous met en mouvement, nous appelle au partage…
— l'air venu d'ailleurs qui nous donne envie d’étreindre le monde.
Malgré…sa dureté, son injustice, sa violence…
(Réf : Actes des Apôtres chapitre 1, versets 4-8 ; chapitre 2, versets 1-13)
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