"Et voilà qu'il apparaît au
fond de la vallée et répond à
mon cri de nouveau-né avec
son cri de mort, lui qui vient
de mourir, pour me dire que
je vieillirai comme d'autres.
Il crie contre la mélancolie
des forêts, pour la joie des
fourmis mortes et millé-
naires, contre la tristesse des
solitudes stériles, contre tout
ce qui empêche de vieillir et
nous fait mourir jeune
même centenaire, contre
tout ce qui en moi fait obs-
tacle à la vie. Son crie de mort
est un cri de naissance en
cette fin d'été.
Bonjour, l'automne."
Pedro Kadivar
Trente-troisième nuit d'été
1 commentaire:
C'est la vallée de l'ombre de la mort. Celle-là même où reposent et cheminent les fourmis en millénaires. celle-là même où s'amoncellent en poussière les millénaires et les fourmis aussi. Il faut savoir dire à Dieu, pour goûter à l'automne, il faut crier adieu pour quitter l'hiver et retrouver le printemps des verts patûrages. Il faut oser dire à Dieu, ce temps incompris, il faut savoir dire adieu aux insaisissables vies. Dire adieu à l'ombre des vies pour dire à Dieu les lueurs nouvelles, inexplorées, à sentir, à frémir et à vivre. Chaque jour, bonjour la vie.
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