Sur la couverture une peinture de Gustave Courbet, pas celle à laquelle vous pensez, mais "Les Amants dans la campagne (1844), moins connue certes que "L'origine du monde" (1866), mais quelle puissance érotique!
Justement, c'est le sujet principal de l'essai de Jean-Luc Marion "Le phénomène érotique", publié (on peut le trouver en livre de poche) chez Grasset.
Il s'agit, vous l'avez compris, d'une approche philosophique de l'éros, non pour l'expliquer (qui peut expliquer l'amour ?), mais pour montrer, décrire en quelque sorte comment se montre, se donne à expérimenter le phénomène érotique.
Je cite: "L'amour, nous en parlons toujours, nous l'expérimentons souvent, mais nous n'y comprenons rien, ou presque. La preuve: nous le déchirons entre des contraires— éros et agapé, jouissance brute et charité abstraite, pornographie et sentimentalisme. Il en devient absurde ou insignifiant (…). Je conteste ce verdict. L'amour ne dérive pas de l'égo, mais le précède et le donne à lui-même."
Il n'est pas nécessaire d'être philosophe soi-même pour goûter au plaisir que procure ce livre, il suffit de ne pas céder à l'impatience et d'y aller pas à pas, à son propre rythme, quitte parfois à revenir sur ses pas, relire, puis repartir…sans précipitation. Bonne lecture!
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