Une provocation, une farce, un récit de politique-fiction, une fable visionnaire ? Vous l'avez peut-être deviné, je veux parler bien sûr de "Soumission", dernier roman de Michel Houellebecq paru en janvier dernier (Flammarion).
Pour en débattre, les membres du Cercle de Lecture se retrouveront le 13 mai à Paris, à 20h30. Les places étant très limitées, comme d'habitude, si vous envisagez de vous joindre à nous, merci de me prévenir le plus tôt possible. Nos soirées se passent autour d'un repas convivial offert par la personne qui reçoit. A bientôt, peut-être ?
mercredi 25 mars 2015
dimanche 8 mars 2015
On peut mourir de penser
"Ulysse en haillons est reconnu par son vieux chien Argos.
La scène est bouleversante parce que aucun homme et aucune femme sur l'île d'Ithaque n'a encore reconnu Ulysse déguisé en mendiant : c'est son vieux chien, Argos, qui reconnaît cet homme tout à coup.
Le premier être surpris à penser, dans l'histoire européenne, est un chien.
C'est un chien qui pense un homme.
Je reprends la scène : Le chien est étendu sur le fumier. Au son d'une voix qui s'élève près de la porte, il lève la tête. Il voit un mendiant en train de parler avec le porcher. Mais le déguisement ne trompe pas longtemps le chien : il pense Ulysse dans le mendiant.
Or, au même instant, soudain, c'est Ulysse lui-même qui ressent qu'on le reconnaît dans l'espace (que quelqu'un "pense" à lui dans le milieu). Ulysse regarde autour de lui, il aperçoit, enfin, pas très loin du portail, gisant sur le tas d'ordures et de pailles souillés, son très vieux de chasse, Argos, avec qui il courait les sangliers, les cerfs, les lièvres, les bouquetins vingt ans plus tôt, quand il était le roi de l'île.
Ulysse ne veut surtout pas être reconnu. Il essuie en hâte une larme qui coule sur sa joue qu'il a préalablement salie avec un bout de bois charbonneux en sorte de ne pas être identifiable.
Argos, quant à lui, lève les yeux, tend son museau dans l'air, "pense" Ulysse dans le mendiant, remue la queue, couche ses deux oreilles, meurt.
Il pense et il meurt.
Ainsi le premier être qui pense dans Homère se trouve être un chien parce que le verbe "noein" (qui est le verbe grec qu'on traduit par penser) voulait dire d'abord "flairer". Penser, c'est renifler la chose neuve qui surgit dans l'air qui entoure."
Pascal Quignard, Mourir de penser, Grasset, p.17-18
La scène est bouleversante parce que aucun homme et aucune femme sur l'île d'Ithaque n'a encore reconnu Ulysse déguisé en mendiant : c'est son vieux chien, Argos, qui reconnaît cet homme tout à coup.
Le premier être surpris à penser, dans l'histoire européenne, est un chien.
C'est un chien qui pense un homme.
Je reprends la scène : Le chien est étendu sur le fumier. Au son d'une voix qui s'élève près de la porte, il lève la tête. Il voit un mendiant en train de parler avec le porcher. Mais le déguisement ne trompe pas longtemps le chien : il pense Ulysse dans le mendiant.
Or, au même instant, soudain, c'est Ulysse lui-même qui ressent qu'on le reconnaît dans l'espace (que quelqu'un "pense" à lui dans le milieu). Ulysse regarde autour de lui, il aperçoit, enfin, pas très loin du portail, gisant sur le tas d'ordures et de pailles souillés, son très vieux de chasse, Argos, avec qui il courait les sangliers, les cerfs, les lièvres, les bouquetins vingt ans plus tôt, quand il était le roi de l'île.
Ulysse ne veut surtout pas être reconnu. Il essuie en hâte une larme qui coule sur sa joue qu'il a préalablement salie avec un bout de bois charbonneux en sorte de ne pas être identifiable.
Argos, quant à lui, lève les yeux, tend son museau dans l'air, "pense" Ulysse dans le mendiant, remue la queue, couche ses deux oreilles, meurt.
Il pense et il meurt.
Ainsi le premier être qui pense dans Homère se trouve être un chien parce que le verbe "noein" (qui est le verbe grec qu'on traduit par penser) voulait dire d'abord "flairer". Penser, c'est renifler la chose neuve qui surgit dans l'air qui entoure."
Pascal Quignard, Mourir de penser, Grasset, p.17-18
mercredi 4 mars 2015
Pascal Quignard
"Oïstrakh et Stern étaient amis. C'étaient de véritables amis. Cette amitié dura vingt ans sans qu'elle se démentît jamais. Seule la mort, qui n'accomplit rien, y mit un terme. La dernière fois qu'ils se virent, ce fut à Londres, en 1974. Oïstrakh n'avait que soixante-six ans alors mais il sembla à Stern qu'il avait l'air complètement épuisé. Il avait pris beaucoup de poids. (Il allait mourir trois mois plus tard.) Isaac Stern prit la main de son ami et lui dit:
— Tu es fatigué, David.
— Oui.
— Quitte ton pays. Viens te reposer.
— Je ne peux pas, Isaac. Ils ne laissent pas ma femme et mes enfants voyager avec moi.
— Alors travaille moins.
— Je ne peux pas. Si j'arrête de jouer, je pense. Si je me mettais à penser, je mourrais."
Mourir de penser, éditions Grasset, p.16
— Tu es fatigué, David.
— Oui.
— Quitte ton pays. Viens te reposer.
— Je ne peux pas, Isaac. Ils ne laissent pas ma femme et mes enfants voyager avec moi.
— Alors travaille moins.
— Je ne peux pas. Si j'arrête de jouer, je pense. Si je me mettais à penser, je mourrais."
Mourir de penser, éditions Grasset, p.16
lundi 2 mars 2015
Les journées du Fonds Ricœur
Paul Ricœur et les éthiques du care. Regards croisés
Lundi 9 mars 2015
Org. : Cyndie Sautereau et Marjolaine Deschênes
Argumentaire:
Paul Ricœur n’a cessé de dialoguer avec des pensées autres, différentes, parfois opposées, dialogue qui s’est toujours révélé d’une grande fécondité et que nous souhaitons ici poursuivre en proposant une rencontre entre sa philosophie et les éthiques du care. Bien que les lieux de rapprochement et de discussion possibles soient multiples, force est de constater que leur exploration ne fait que commencer. De fait, ces deux perspectives sont longtemps restées à l’état de « deux solitudes », sans doute parce qu’elles appartiennent à des traditions de pensées différentes. Ricœur forge son œuvre à partir de la tradition réflexive, de la phénoménologie et de l’herméneutique, alors que les éthiques du care trouvent leur source dans l’empirisme et la sensibilité de la tradition anglo-saxonne (Hutcheson, Hume), plus particulièrement dans la psychologie du développement moral avec l’ouvrage fondateur de Carol Gilligan (In a Different Voice, États-Unis, 1982) et dans les études féministes qui lui succèdent. Ainsi, aux États-Unis, les études sur le care ont pris de l’ampleur grâce aux travaux de Joan Tronto, Nel Noddings, Eva Feder Kittay, Virginia Held ou encore Sara Ruddick, pour ne citer qu’elles. En France, ce n’est qu’à partir des années 2000 que les réflexions sur le care trouvent leur voix sous l’impulsion, notamment, de Sandra Laugier, Patricia Paperman, Pascale Molinier et Fabienne Brugère.
Malgré cet écart des traditions, des chercheuses et chercheurs ont commencé à cerner des voies de recoupement entre la pensée de Ricœur et les éthiques du care, notamment dans le champ de l’éthique appliquée aux métiers de soin. Erlingsson (2011) s’inspire de la « symbolique du mal » de Ricœur pour améliorer la compréhension du récit de la femme âgée abusée. Potvin (2010) estime que la « petite éthique » de Ricœur offre un cadre théorique efficace pour les cliniciens et bioéthiciens, grâce au savoir, au savoir-faire et au savoir-être qu’elle thématise. D’autres en appellent à Ricœur dans leurs travaux sur la « conversation caring » entre soignant et soigné (Fredriksson 2003, Olthuis, Dekkers et Leget 2005), la compréhension du récit du patient en santé mentale (Lorem 2008, Lyle 1998, Norbertg, Talseth et Gilje 2003) ou celle des responsabilités qui incombent aux infirmières (Sørlie, Kihlgren et Kilhgren 2005); enfin pour repenser le concept de responsabilité en bioéthique (Turoldo et Barilan 2008). Se référant à la poétique éthique ricœurienne, Revault d’Allonnes (2011) a réfléchi aux « vies sans narrateur », tandis qu’Abel (2006) a suggéré qu’il se trouve une « sagesse pratique du care » chez Ricœur, orientée vers autrui sous la modalité du proche.

L’actualité et la pertinence d’un tel rapprochement sont encore attestées par le numéro de la revue Medicine, Health, Care and Philosophy publié en novembre 2014 et dont le thème est, justement, « Ricœur and the Ethics of Care ». Dans son article, Theo Hettema noue le dialogue autour de la question de l’autonomie et de la vulnérabilité. En faisant valoir que Ricœur permet de les penser de façon dialectique, il montre que les personnes vulnérables sont aussi porteuses de capacités. Van Stichel s’immisce dans le débat sur la relation entre le care et la justice pour réfléchir à l’apport que Ricœur peut y faire. Elle prend notamment appui sur la tension dialectique que ce dernier entretient entre les sphères publique et privée ainsi que sur son analyse du rapport – là encore dialectique – qu’il entrevoit entre amour et justice. De Lange croise les deux pensées autour du soin aux mourants alors que Van Nistelrooij aborde leur rapprochement à partir de la question du sacrifice de soi. Par ailleurs, si dans leur éditorial, Van Nistelrooij et Schaafsma pointent ce qui justifie la mise en dialogue de ces deux courants (une critique commune de la modernité à travers l’attention portée à la fragilité humaine; l’importance, chez Ricœur, du thème de la sollicitude; ou encore leur style de pensée qui n’abolit pas les complexités inhérentes aux questions abordées, mais cherche plutôt à les faire travailler), ils n’hésitent pas également à identifier ce qui les éloigne. À cet égard, la philosophie de Ricœur – plus abstraite et conceptuelle – n’est pas, selon eux, orientée vers la pratique comme peuvent l’être les éthiques du care. C’est d’ailleurs la tension qui court dans les articles de ce numéro et que Tronto ne manque pas de relever dans la lecture critique qu’elle fait de ces textes, questionnant par là même la nécessité d’une fondation anthropologique que la philosophie ricœurienne pourrait apporter aux éthiques du care.
Le dialogue entre la pensée de Paul Ricœur et les éthiques du care est donc engagé et, dans cette veine, notre journée d’étude a pour objectif de le vivifier, dans une perspective très ouverte et pluridisciplinaire. Outre l’approfondissement et le retour critique sur des thématiques déjà mises en travail comme la fragilité, la sollicitude, le soin ou encore la relation entre le care et la justice, de nombreuses autres catégories demandent encore à être explorées. Citons à titre d’exemple l’attention, la voix, la vulnérabilité, le don, la souffrance et la douleur, l’asymétrie et la mutualité, les processus de reconnaissance (Ricœur) et ceux qui rendent invisibles (Tronto).
PROGRAMME :
9h00 à 9h15 Mot d'accueil
9h15 à 10h15 Marjolaine Deschênes (EHESS/Fonds Ricœur)
L’attention aux récits tragiques sur soi, entre ‘éthique du care’
et ‘phénoménologie de l’homme capable’. Gilligan et Ricœur sur l’Œdipe
10h15 à 11h15 Damien Tissot (Cornell University, New York)
Du ‘beau nom de sollicitude’ à une politique féministe de la traduction
11h15 à 11h30 Pause
11h30 à 12h30 Jean-Philippe Pierron (Université Lyon 3)
Du ‘care’ à la sollicitude. C. Gilligan, M. Nussbaum, P. Ricœur
12h30 à 14h30 Pause déjeuner
14h30 à 16h00 Olivier Abel (IPT/EHESS) et Sandra Laugier (Sorbonne-Paris 1)
L’utopie d’une société du ‘care’
16h00 à 16h15 Pause
16h15 à 17h15 Cyndie Sautereau (Fonds Ricœur, Paris)
Promesses et limites de l’empathie pour une éthique du souci des autres.
(Paul Ricœur et l’éthique féministe de Diana T. Meyers)
Lieu : Hall de la Faculté Protestante, 83 Bd Arago, 75014. RER : Denfert. www.fondsricoeur.fr
Lundi 9 mars 2015
Org. : Cyndie Sautereau et Marjolaine Deschênes
Argumentaire:
Paul Ricœur n’a cessé de dialoguer avec des pensées autres, différentes, parfois opposées, dialogue qui s’est toujours révélé d’une grande fécondité et que nous souhaitons ici poursuivre en proposant une rencontre entre sa philosophie et les éthiques du care. Bien que les lieux de rapprochement et de discussion possibles soient multiples, force est de constater que leur exploration ne fait que commencer. De fait, ces deux perspectives sont longtemps restées à l’état de « deux solitudes », sans doute parce qu’elles appartiennent à des traditions de pensées différentes. Ricœur forge son œuvre à partir de la tradition réflexive, de la phénoménologie et de l’herméneutique, alors que les éthiques du care trouvent leur source dans l’empirisme et la sensibilité de la tradition anglo-saxonne (Hutcheson, Hume), plus particulièrement dans la psychologie du développement moral avec l’ouvrage fondateur de Carol Gilligan (In a Different Voice, États-Unis, 1982) et dans les études féministes qui lui succèdent. Ainsi, aux États-Unis, les études sur le care ont pris de l’ampleur grâce aux travaux de Joan Tronto, Nel Noddings, Eva Feder Kittay, Virginia Held ou encore Sara Ruddick, pour ne citer qu’elles. En France, ce n’est qu’à partir des années 2000 que les réflexions sur le care trouvent leur voix sous l’impulsion, notamment, de Sandra Laugier, Patricia Paperman, Pascale Molinier et Fabienne Brugère.
Malgré cet écart des traditions, des chercheuses et chercheurs ont commencé à cerner des voies de recoupement entre la pensée de Ricœur et les éthiques du care, notamment dans le champ de l’éthique appliquée aux métiers de soin. Erlingsson (2011) s’inspire de la « symbolique du mal » de Ricœur pour améliorer la compréhension du récit de la femme âgée abusée. Potvin (2010) estime que la « petite éthique » de Ricœur offre un cadre théorique efficace pour les cliniciens et bioéthiciens, grâce au savoir, au savoir-faire et au savoir-être qu’elle thématise. D’autres en appellent à Ricœur dans leurs travaux sur la « conversation caring » entre soignant et soigné (Fredriksson 2003, Olthuis, Dekkers et Leget 2005), la compréhension du récit du patient en santé mentale (Lorem 2008, Lyle 1998, Norbertg, Talseth et Gilje 2003) ou celle des responsabilités qui incombent aux infirmières (Sørlie, Kihlgren et Kilhgren 2005); enfin pour repenser le concept de responsabilité en bioéthique (Turoldo et Barilan 2008). Se référant à la poétique éthique ricœurienne, Revault d’Allonnes (2011) a réfléchi aux « vies sans narrateur », tandis qu’Abel (2006) a suggéré qu’il se trouve une « sagesse pratique du care » chez Ricœur, orientée vers autrui sous la modalité du proche.

L’actualité et la pertinence d’un tel rapprochement sont encore attestées par le numéro de la revue Medicine, Health, Care and Philosophy publié en novembre 2014 et dont le thème est, justement, « Ricœur and the Ethics of Care ». Dans son article, Theo Hettema noue le dialogue autour de la question de l’autonomie et de la vulnérabilité. En faisant valoir que Ricœur permet de les penser de façon dialectique, il montre que les personnes vulnérables sont aussi porteuses de capacités. Van Stichel s’immisce dans le débat sur la relation entre le care et la justice pour réfléchir à l’apport que Ricœur peut y faire. Elle prend notamment appui sur la tension dialectique que ce dernier entretient entre les sphères publique et privée ainsi que sur son analyse du rapport – là encore dialectique – qu’il entrevoit entre amour et justice. De Lange croise les deux pensées autour du soin aux mourants alors que Van Nistelrooij aborde leur rapprochement à partir de la question du sacrifice de soi. Par ailleurs, si dans leur éditorial, Van Nistelrooij et Schaafsma pointent ce qui justifie la mise en dialogue de ces deux courants (une critique commune de la modernité à travers l’attention portée à la fragilité humaine; l’importance, chez Ricœur, du thème de la sollicitude; ou encore leur style de pensée qui n’abolit pas les complexités inhérentes aux questions abordées, mais cherche plutôt à les faire travailler), ils n’hésitent pas également à identifier ce qui les éloigne. À cet égard, la philosophie de Ricœur – plus abstraite et conceptuelle – n’est pas, selon eux, orientée vers la pratique comme peuvent l’être les éthiques du care. C’est d’ailleurs la tension qui court dans les articles de ce numéro et que Tronto ne manque pas de relever dans la lecture critique qu’elle fait de ces textes, questionnant par là même la nécessité d’une fondation anthropologique que la philosophie ricœurienne pourrait apporter aux éthiques du care.
Le dialogue entre la pensée de Paul Ricœur et les éthiques du care est donc engagé et, dans cette veine, notre journée d’étude a pour objectif de le vivifier, dans une perspective très ouverte et pluridisciplinaire. Outre l’approfondissement et le retour critique sur des thématiques déjà mises en travail comme la fragilité, la sollicitude, le soin ou encore la relation entre le care et la justice, de nombreuses autres catégories demandent encore à être explorées. Citons à titre d’exemple l’attention, la voix, la vulnérabilité, le don, la souffrance et la douleur, l’asymétrie et la mutualité, les processus de reconnaissance (Ricœur) et ceux qui rendent invisibles (Tronto).
PROGRAMME :
9h00 à 9h15 Mot d'accueil
9h15 à 10h15 Marjolaine Deschênes (EHESS/Fonds Ricœur)
L’attention aux récits tragiques sur soi, entre ‘éthique du care’
et ‘phénoménologie de l’homme capable’. Gilligan et Ricœur sur l’Œdipe
10h15 à 11h15 Damien Tissot (Cornell University, New York)
Du ‘beau nom de sollicitude’ à une politique féministe de la traduction
11h15 à 11h30 Pause
11h30 à 12h30 Jean-Philippe Pierron (Université Lyon 3)
Du ‘care’ à la sollicitude. C. Gilligan, M. Nussbaum, P. Ricœur
12h30 à 14h30 Pause déjeuner
14h30 à 16h00 Olivier Abel (IPT/EHESS) et Sandra Laugier (Sorbonne-Paris 1)
L’utopie d’une société du ‘care’
16h00 à 16h15 Pause
16h15 à 17h15 Cyndie Sautereau (Fonds Ricœur, Paris)
Promesses et limites de l’empathie pour une éthique du souci des autres.
(Paul Ricœur et l’éthique féministe de Diana T. Meyers)
Lieu : Hall de la Faculté Protestante, 83 Bd Arago, 75014. RER : Denfert. www.fondsricoeur.fr
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