Séminaire du Fonds Ricœur
« Imagination productrice, poétique et sciences sociales »
Olivier Abel, Professeur à l'Institut protestant de théologie/fonds Ricœur (TH/CRAL (EHESS),
Rodolphe Calin, maître de conférences à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3
Michael Foessel, Professeur à l’Ecole Polytechnique, TH
Johann Michel, Professeur à l’Université de Poitiers, CEMS (EHESS), TH
Séminaire mensuel, 2e lundi du mois de 10 h à 13 h, octobre 2016 à mai 2017.
Salle du Fonds Ricœur, Bibliothèque de l'Institut protestant de théologie, 83 bd Arago 75014 Paris.
La question de l’imagination est au cœur de nombreuses recherches, axées tantôt sur la morphologie de l’imagination et son rapport à la perception et à la cognition, tantôt sur le rôle de l’imagination dans la formation des croyances, la création institutionnelle, la formation des imaginaires sociaux. Le séminaire naît du souci de confronter ces enjeux, en ne séparant pas la réflexion sur le fonctionnement de l’imagination de l’enquête sur sa portée, ses effets et ses produits. Pour cela, nous proposons de mettre en avant une figure de l’imagination apparue dans la philosophie, surtout depuis son site kantien, et sans cesse réinvestie ensuite dans divers champs du savoir (littérature, sociologie, histoire...) : l’imagination productrice.
Séance du 10 octobre (O.Abel)
• Tour de présentation mutuelle des travaux (doctorants, post-doctorants).
• O.Abel. Introduction, bref parcours bibliographique sur le thème de l’imagination chez
Paul Ricœur, et lecture partagée du texte « Imagination et métaphore » (1982). (http://www.fondsricoeur.fr/uploads/medias/articles_pr/imagination-et-metaphore- 1.pdf)
Séance du 14 novembre (O.Abel, A.Romele, J.Michel)
• Invité : A.Romele : « Communauté utopique, communauté langagière » : Présentation
et discussion de la conférence de Ricœur (1967), Plaidoyer pour l’utopie ecclésiale,
publié cet automne aux éditions Labor et Fides.
• Discussion sur les places et fonctions de l’utopie, de la science et de l’idéologie.

Séance du 12 décembre (O.Abel)
• Invité, Claude Romano, à propos de son prochain livre : « Authenticité et naturel ».
• Invitée, Marielle Macé : « Imaginer ce qui est » à propos d'un livre à paraître sur les
vies migrantes (voir aussi son récent Styles, critique de nos formes de vie, Gallimard 2016).
Séance du 9 janvier (M.Foessel)
• Michaël Foessel sur « Imagination et utopie ».
• Invité : Pierre Guenancia (univ de Bourgogne) sur « L’imagination comme pouvoir de
configurer ».
Séance du 20 février (M.Foessel, J.Michel)
• Michaël Foessel ???
• Invité : Scott Davidson sur « Le rôle de l'imagination dans le Volontaire et
l'Involontaire ».
Séance du 13 mars (O.Abel)
• • •
Cecile Furstenberg sur « L'imagination dans la relation soignant-soigné / accompagnement d'une personne en fin de vie. Quelques pistes de réflexion à partir de textes de Ricœur ».
Alkaly Cissé, « Le mourir peut-il être la condition du naître et la mort celle de la vie ? Une réflexion à partir du livre de Françoise Dastur, La mort. Essai sur la finitude, PUF, 2007 ».
Elisabeth de Bourqueney sur « L’imagination relationnelle comme couture du néant chez Ricœur ».
Séance du 24 avril (J.Michel, R.Calin)
• Chiara Pavan, « La parole et l'image dans la phénoménologie. Husserl, Levinas,
Ricœur ».
• Invité : Samuel Lelièvre « Temps, image et imagination productrice chez Ricœur ».
Séance du 15 mai (J.Michel, R.Calin)
• Cristina Vendra, « L'imaginaire social chez Ricœur » (titre provisoire).
• Rodolphe Calin : « L’imagination et la systématique des formes symboliques chez
Cassirer ». Mots-clés :
Mentions & spécialités :
• Philosophie contemporaine
♦ Renseignements : par courriel : o.abel@free.fr, Johann.Michel@ehess.fr
♦ Direction de travaux d'étudiants :
♦ Réception : sur rendez-vous
♦ Niveau requis : séminaire ouvert aux étudiants de master, aux doctorants, post-doctorants
♦ Adresse(s) électronique(s) de contact : o.abel@free.fr, rodolphecalin@orange.fr, foesselm@wanadoo.fr, Johann.Michel@ehess.fr

lundi 12 décembre 2016
jeudi 27 octobre 2016
Citation du jour
"Un jour, Simon m'a demandé de lui expliquer la différence entre un athée, un agnostique et un croyant. Un athée, lui ai-je dit, c'est celui qui ne croit pas en Dieu, un agnostique, celui qui ne sait pas si Dieu existe, et un croyant, celui qui lui fait confiance.
Au fond, m'a alors répondu Simon, en chacun de nous il y a un croyant, un athée et un agnostique."
Shafique Keshavjee, La reine, le moine et le glouton (roman), Seuil.
Au fond, m'a alors répondu Simon, en chacun de nous il y a un croyant, un athée et un agnostique."
Shafique Keshavjee, La reine, le moine et le glouton (roman), Seuil.
mercredi 5 octobre 2016
Cercle de Lecture
Le Cercle de Lecture reprend ses activités ce vendredi 7 octobre à 20h ; pour cette Première nous nous retrouverons chez moi à Clichy la Garenne. Comme d'habitude, les échanges se dérouleront autour d'un repas simple garni par ce que les uns et les autres apporteront. Au cours de la soirée nous déciderons du choix des livres à lire pour l'année 2016-2017 (Roman, biographie, essai, poésie, théâtre, correspondance…).
Je rappelle que la participation occasionnelle ou pérenne se fait par cooptation.
Je rappelle que la participation occasionnelle ou pérenne se fait par cooptation.
dimanche 25 septembre 2016
John Coltrane
« Au cours de l'année 1957, j'ai fait l'expérience, grâce à Dieu, d'un éveil spirituel qui m'a mené à une vie plus riche, plus remplie, plus productive. À cette époque, j'ai humblement demandé que me soient donnés les moyens et le privilège de rendre les gens heureux à travers la musique. »
« Le jazz — appelons-le ainsi — est selon moi une expression des idéaux les plus élevés. Par conséquent, il contient de la fraternité. Et je crois qu’avec de la fraternité il n’y aurait pas de pauvreté, il n’y aurait pas de guerre. »
Entretien avec Jean Clouzet et Michel Delorme en 1963.
« Le jazz — appelons-le ainsi — est selon moi une expression des idéaux les plus élevés. Par conséquent, il contient de la fraternité. Et je crois qu’avec de la fraternité il n’y aurait pas de pauvreté, il n’y aurait pas de guerre. »
Entretien avec Jean Clouzet et Michel Delorme en 1963.
jeudi 1 septembre 2016
Peau neuve pour le blog ?
Le blog se cherche un modèle plus dynamique…Celui-ci est encore provisoire, à suivre donc…!
mercredi 31 août 2016
O. Abel. Citation du jour
"Qu’est-ce que la philosophie ? Qu’est-ce que l’éthique ?
La philosophie nous permet de puiser dans les pensées passées des promesses encore vives et non tenues, et nous aide à nous délier de promesses et de formes de pensées devenues écrasantes. Quant à l’éthique, elle oscille entre le registre du « je » qui tente de penser ce qu’il éprouve et de sentir ce qu’il fait, et celui du « nous », de l’engagement commun par lequel se font et se défont les communautés humaines.
Ce qui anime mes recherches (sur des sujets variables comme le pardon, le courage, la fidélité, le conflit, le divorce, la conversation, l’habiter, la justice, l’urbanité), c’est ainsi de chercher à ramener ces grands mots dans notre monde ordinaire. Et de mieux penser comment nous pouvons « différer ensemble ». Car telle est notre condition, de penser à la fois la question de la parole et la question de l’action, mais sur un fond de gratitude, de désœuvrement, d’émerveillement d’être ensemble ici. Pour cela l’éthique s’appuie tantôt du côté de la philosophie du langage ordinaire et de la parole interrogative, tantôt du côté d’une philosophie de l'agir ordinaire, des habitudes et du style."
Olivier Abel
La philosophie nous permet de puiser dans les pensées passées des promesses encore vives et non tenues, et nous aide à nous délier de promesses et de formes de pensées devenues écrasantes. Quant à l’éthique, elle oscille entre le registre du « je » qui tente de penser ce qu’il éprouve et de sentir ce qu’il fait, et celui du « nous », de l’engagement commun par lequel se font et se défont les communautés humaines.
Ce qui anime mes recherches (sur des sujets variables comme le pardon, le courage, la fidélité, le conflit, le divorce, la conversation, l’habiter, la justice, l’urbanité), c’est ainsi de chercher à ramener ces grands mots dans notre monde ordinaire. Et de mieux penser comment nous pouvons « différer ensemble ». Car telle est notre condition, de penser à la fois la question de la parole et la question de l’action, mais sur un fond de gratitude, de désœuvrement, d’émerveillement d’être ensemble ici. Pour cela l’éthique s’appuie tantôt du côté de la philosophie du langage ordinaire et de la parole interrogative, tantôt du côté d’une philosophie de l'agir ordinaire, des habitudes et du style."
Olivier Abel
dimanche 28 août 2016
Citation du jour
"Voici que s'approche le miracle de la libération. Cela peut se produire sur le rivage (…)
En quoi consiste donc ce miracle ?
Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n'a le droit d'énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s'étioler. Car si ce désir n'existe pas, qu'est-ce qui peut alors exister ?"
Stig Dagerman
En quoi consiste donc ce miracle ?
Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n'a le droit d'énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s'étioler. Car si ce désir n'existe pas, qu'est-ce qui peut alors exister ?"
Stig Dagerman
samedi 13 août 2016
Walt Withman
"Tu ne regarderas pas non plus avec mes yeux
et ce n'est pas de moi que tu prendras les choses.
Je veux que tu écoutes tout le monde
et que tu filtres les choses à travers toi."
Walt Whitman (1819-1892), Feuilles d'herbe, Albin Michel, 2001.
p. 30
Préface de Philippe Delerm. Illustration de Michèle Ferri.
vendredi 15 juillet 2016
Nice, 14 juillet 2016
Nice! de fête en drame!
Que reste-t-il de la beauté de ce 14 juillet ?
La nuit en folie aurait-elle tout emporté?
"Ce n'est pas vrai…, ce n'est pas vrai"
Si. C'est vrai!
Mais je n'ose croire à la victoire de cette…chose immonde, inqualifiable, pourtant humaine, trop humaine—hélas!—
Que reste-t-il de la beauté de ce 14 juillet ?
La nuit en folie aurait-elle tout emporté?
"Ce n'est pas vrai…, ce n'est pas vrai"
Si. C'est vrai!
Mais je n'ose croire à la victoire de cette…chose immonde, inqualifiable, pourtant humaine, trop humaine—hélas!—
samedi 9 juillet 2016
Ernst Meister
"Temps lent
lenteur du temps,
lenteur du mot.
Lentement, je dis
un verbe
je te le dis
en confiance"
Esnst Meister, Dans la famille du temps, éditions de la Différence, p.63
lenteur du temps,
lenteur du mot.
Lentement, je dis
un verbe
je te le dis
en confiance"
Esnst Meister, Dans la famille du temps, éditions de la Différence, p.63
lundi 13 juin 2016
Famille et filiation
Mercredi 15 juin Maison Victor Hugo
Famille et filiation
19h30
Sereine Berlottier
Jean-Yves Bernhard (musique)
Christiane Veschambre
Sophie Agnel (musique)
En parallèle à l’exposition Les Hugo, une famille d’artistes (du 14 avril au 30 août) deux poètes et une musicienne creusent le sillon du temps dans le quotidien de nos histoires. Avec Sereine Berlottier et Jean-Yves Bernhard (musique), Christiane Veschambre et Sophie Agnel (musique).
Organisée avec la Maison Victor Hugo
Maison Victor Hugo
6 Place des Vosges
75004 Paris
M° Saint Paul (1) / Bastille (1, 5, 8)
Entrée libre
En savoir plus sur http://poesie.evous.fr/15-juin-mercredi-Maison-Victor-Hugo-Famille-et-filiation.html#xI1wgoPjtOdYfA25.99
Famille et filiation
19h30
Sereine Berlottier
Jean-Yves Bernhard (musique)
Christiane Veschambre
Sophie Agnel (musique)
En parallèle à l’exposition Les Hugo, une famille d’artistes (du 14 avril au 30 août) deux poètes et une musicienne creusent le sillon du temps dans le quotidien de nos histoires. Avec Sereine Berlottier et Jean-Yves Bernhard (musique), Christiane Veschambre et Sophie Agnel (musique).
Organisée avec la Maison Victor Hugo
Maison Victor Hugo
6 Place des Vosges
75004 Paris
M° Saint Paul (1) / Bastille (1, 5, 8)
Entrée libre
En savoir plus sur http://poesie.evous.fr/15-juin-mercredi-Maison-Victor-Hugo-Famille-et-filiation.html#xI1wgoPjtOdYfA25.99
mercredi 1 juin 2016
Christiane Veschambre, Basse langue
Présentation du livre
"Les livres nous arrivent dans la force du surgissement, nous rendant étrangers au familier – aussi bien en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain, et Christiane Veschambre parle là de ce double point de vue. Ce sont eux qui lui ont permis d’être à l’écoute de la « voix privée de langue, une voix de grand-mère débile » dont elle est la « petite-fille lettrée », à laquelle elle a tenté de donner ses « propres mots ».
C’est de cheminer avec eux, en eux, qu’elle cherche la langue « qui étrange, qui étrangle », la basse langue.
Et c’est sur ce chemin qu’elle nous entraîne à ses côtés, revenant sur quatre lectures, quatre rencontres, avec les œuvres d’Erri De Luca, Robert Walser, Emily Dickinson, Gilles Deleuze, et, en guise d’épilogue, avec Mrs Muir, le personnage du film de Mankiewicz.
Mais Christiane Veschambre nous fait emprunter en parallèle, tout au long de Basse langue, ce qu’elle appelle ses « traverses », plus intimes, qui creusent, fouillent dans « l’imprononçable qui demande à être articulé », dans la langue « grondante, souterraine ». Autant de petites proses qui semblent cristalliser sa vie de femme, de femme écrivain, toujours veillant cependant à « détacher le personnel du singulier », pour rejoindre l’étrangère qui est en elle."
• Christiane Veschambre, Basse langue, Collection « singuliers pluriel », Editions Isabelle Sauvage
142 pages, 14 x 20 cm / juin 2016
ISBN : 978-2-917751-68-8 / 18 euros
Publié avec le soutien de la région Bretagne
"Les livres nous arrivent dans la force du surgissement, nous rendant étrangers au familier – aussi bien en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain, et Christiane Veschambre parle là de ce double point de vue. Ce sont eux qui lui ont permis d’être à l’écoute de la « voix privée de langue, une voix de grand-mère débile » dont elle est la « petite-fille lettrée », à laquelle elle a tenté de donner ses « propres mots ».
C’est de cheminer avec eux, en eux, qu’elle cherche la langue « qui étrange, qui étrangle », la basse langue.
Et c’est sur ce chemin qu’elle nous entraîne à ses côtés, revenant sur quatre lectures, quatre rencontres, avec les œuvres d’Erri De Luca, Robert Walser, Emily Dickinson, Gilles Deleuze, et, en guise d’épilogue, avec Mrs Muir, le personnage du film de Mankiewicz.
Mais Christiane Veschambre nous fait emprunter en parallèle, tout au long de Basse langue, ce qu’elle appelle ses « traverses », plus intimes, qui creusent, fouillent dans « l’imprononçable qui demande à être articulé », dans la langue « grondante, souterraine ». Autant de petites proses qui semblent cristalliser sa vie de femme, de femme écrivain, toujours veillant cependant à « détacher le personnel du singulier », pour rejoindre l’étrangère qui est en elle."
• Christiane Veschambre, Basse langue, Collection « singuliers pluriel », Editions Isabelle Sauvage
142 pages, 14 x 20 cm / juin 2016
ISBN : 978-2-917751-68-8 / 18 euros
Publié avec le soutien de la région Bretagne
mardi 19 avril 2016
Théophile Gautier "Niobé"
Théophile Gautier fait de Niobé le symbole de la mélancolie, thème particulièrement intéressant pour mes recherches sur le deuil.
"Sur un quartier de roche, un fantôme de marbre,
Le menton dans la main et le coude au genou,
Les pieds pris dans le sol, ainsi que des pieds d'arbre,
Pleure éternellement sans relever le cou.
Quel chagrin pèse donc sur ta tête abattue ?
À quel puits de douleurs tes yeux puisent-ils l'eau ?
Et que souffres-tu donc dans ton cœur de statue,
Pour que ton sein sculpté soulève ton manteau ?
Tes larmes, en tombant du coin de ta paupière,
Goutte à goutte, sans cesse et sur le même endroit,
Ont fait dans l'épaisseur de ta cuisse de pierre
Un creux où le bouvreuil trempe son aile et boit.
Ô symbole muet de l'humaine misère,
Niobé sans enfants, mère des sept douleurs,
Assise sur l'Athos ou bien sur le Calvaire,
Quel fleuve d'Amérique est plus grand que tes pleurs ?"
Cf. Th. G, Emaux et Camées
(Voir Ovide, Métamorphoses, Livre VI)
"Sur un quartier de roche, un fantôme de marbre,
Le menton dans la main et le coude au genou,
Les pieds pris dans le sol, ainsi que des pieds d'arbre,
Pleure éternellement sans relever le cou.
Quel chagrin pèse donc sur ta tête abattue ?
À quel puits de douleurs tes yeux puisent-ils l'eau ?
Et que souffres-tu donc dans ton cœur de statue,
Pour que ton sein sculpté soulève ton manteau ?
Tes larmes, en tombant du coin de ta paupière,
Goutte à goutte, sans cesse et sur le même endroit,
Ont fait dans l'épaisseur de ta cuisse de pierre
Un creux où le bouvreuil trempe son aile et boit.
Ô symbole muet de l'humaine misère,
Niobé sans enfants, mère des sept douleurs,
Assise sur l'Athos ou bien sur le Calvaire,
Quel fleuve d'Amérique est plus grand que tes pleurs ?"
Cf. Th. G, Emaux et Camées
(Voir Ovide, Métamorphoses, Livre VI)
Christiane Veschambre
Je relais cette invitation.
Christiane Veschambre est une amie de longue date, nous l'avons régulièrement reçue au Cercle de lecture à l'occasion de la sortie de ses livres.
"Les éditions du Préau des collines
ont le plaisir de vous inviter à une présentation des textes de
Christiane Veschambre par Geneviève Huttin
le 29 avril à 18 heures
à l’espace de L’autre Livre, 13, rue de l’École Polytechnique Paris 5e
L’écriture de Christiane Veschambre peu à peu m’a envahi, son territoire
où l’acuité se marie à un monde, source sensible et douloureuse magnifiée par la force de l’écriture…
Qui plus que Geneviève Huttin était à même de nous la présenter, elle-même
riche d’une voix refusée et reconquise.
Ces femmes nous parlent, dialogue rejouissant sous le préau des collines.
Jacques Le Scanff "
Christiane Veschambre est une amie de longue date, nous l'avons régulièrement reçue au Cercle de lecture à l'occasion de la sortie de ses livres.
"Les éditions du Préau des collines
ont le plaisir de vous inviter à une présentation des textes de
Christiane Veschambre par Geneviève Huttin
le 29 avril à 18 heures
à l’espace de L’autre Livre, 13, rue de l’École Polytechnique Paris 5e
L’écriture de Christiane Veschambre peu à peu m’a envahi, son territoire
où l’acuité se marie à un monde, source sensible et douloureuse magnifiée par la force de l’écriture…
Qui plus que Geneviève Huttin était à même de nous la présenter, elle-même
riche d’une voix refusée et reconquise.
Ces femmes nous parlent, dialogue rejouissant sous le préau des collines.
Jacques Le Scanff "
jeudi 17 mars 2016
Citation du jour. Bachelard
"L'efficacité spirituelle de deux consciences simultanées, réunies dans la conscience de leur rencontre, échappe soudain à la causalité visqueuse et continue des choses. La rencontre nous crée: nous n'étions rien—ou rien que des choses—avant d'être réunis."
Bachelard
Bachelard
JEAN-MARIE SCHAEFFER, L'expérience esthétique
"Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s’immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l’expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière.
Singulière car elle a pour condition qu’on s’y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n’en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l’expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l’attention, de l’émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s’agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l’expérience des œuvres d’art dans sa spécificité, mais l’expérience esthétique dans son caractère générique, c’est-à-dire indépendamment de son objet. Si l’expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les œuvres d’art, lorsqu’elles opèrent esthétiquement, s’inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n’est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux œuvres et à la vie commune?
Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l’attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l’ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l’expérience esthétique – la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives – et le pourquoi – ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l’expérience esthétique comme autrefois."
Cet ouvrage remarquable devrait trouver écho chez les Gestaltistes!
Collection NRF Essais, Gallimard, 2015
Singulière car elle a pour condition qu’on s’y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n’en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l’expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l’attention, de l’émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s’agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l’expérience des œuvres d’art dans sa spécificité, mais l’expérience esthétique dans son caractère générique, c’est-à-dire indépendamment de son objet. Si l’expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les œuvres d’art, lorsqu’elles opèrent esthétiquement, s’inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n’est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux œuvres et à la vie commune?
Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l’attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l’ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l’expérience esthétique – la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives – et le pourquoi – ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l’expérience esthétique comme autrefois."
Cet ouvrage remarquable devrait trouver écho chez les Gestaltistes!
Collection NRF Essais, Gallimard, 2015
dimanche 6 mars 2016
jeudi 4 février 2016
SÉMINAIRE DU FONDS RICŒUR
Olivier Abel, professeur à l’Institut protestant de théologie / Fonds Ricœur, CRAL.
Rodolphe Calin, maître de conférences à l'Université Paul-Valéry Montpellier, CRAL
Nicola Stricker, professeur associée à l’Institut protestant de théologie/Fonds Ricœur
2e lundi du mois de 11 h à 14 h, de novembre 2015 à mai 2016, salle 11 ou 21,
IPT 83 bd Arago 75014 Paris. Métro Denfert.
Calendrier
14 décembre :
Rodolphe Calin sur « L’imagination chez Bachelard » (suite et fin),
Olivier Abel sur « remarques sur l’imagination, et les figures de la communauté ecclésiale »
11 janvier :
Nicola Stricker « L’imagination comme catégorie théologique »
Aurore Dumont « Ricoeur et Althusser : acheminement vers une rencontre »,
Adélaïde Gregorio-Fins « La tension entre l’universel et le singulier. Repenser la morale à travers
l’imagination narrative et littéraire : Paul Ricoeur et Martha Nussbaum »
8 février :
Aurore Mréjen « Idéologie et utopie chez Ricœur et Arendt. Le rôle de l’imagination »
Azadeh Thiriez-Arjangi « La psychanalyse, un chemin vers la philosophie hégélienne — sur la tragédie et le complexe d'Œdipe »
Roberta Picardi, sur « Dialectique et poétique »
14 mars :
Charles Reagan « Ricœur dans le paysage américain aujourd’hui »
Beate Bengard « Réception et Reconnaissance. L’herméneutique œcuménique de Paul Ricœur à la
lumière de processus œcuméniques actuels en France »
Alberto Romele «Traces numériques et herméneutique matérielle»
Marjolaine Deschênes « Diagnostiquer le care comme symptôme d’une culture désenchantée »
11 avril :
Nicolas Poirier « Castoriadis et la découverte de l'imagination »
Alkaly Cissé « Deuil et mélancolie dans l'œuvre de William Faulkner. Une lecture phénoménologique de Claude Romano »
Jean-Paul Nicolaï « Imaginer le nouveau »
9 mai :
Delia Poppa « Le dédoublement du sujet imageant. Recherche de soi et oubli de soi »
Geoffrey Dierckxsens « Singularité et responsabilité. Une étude critique de l’anthropologie morale de Paul Ricœur »
Paolo Furia « La reconnaissance entre institution et utopie »
Ivan Altieri sur « le travail de l’imagination dans la théorie de la métaphore de Paul Ricœur »
jeudi 21 janvier 2016
Séminaire génétique : autour de « Hegel et Husserl sur l’intersubjectivité » (Fonds Ricœur)
Ce séminaire inaugure un cycle d’initiatives visant à valoriser les manuscrits et les autres documents conservés dans les Archives Ricœur, en promouvant leur étude dans une perspective génétique, dans le sillage des activités analogue promues à l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (I.T.E.M.).
Tout en respectant les dernier vœux de Ricœur – qui dans son testament a interdit la publication de ses manuscrits – il s’agira néanmoins d’expérimenter une voie pour rendre perceptible l’importance de ses archives, qui nous permettent de comprendre l’allure spécifique et la méthode de son écriture philosophique, aussi bien que les cibles critiques, les sources et les allusions que la publication a souvent tendance à estomper. C’est en rentrant dans l’atelier où se fabrique le texte qu’on peut cerner la spécificité de l’écriture philosophique d’un auteur et suivre pas à pas les traces d’une pensée qui se crée, selon un processus en devenir qui est souvent l’issue d’une confrontation serrée avec la tradition, investie de nouvelles significations.
Dans cette perspective un travail génétique sur l’essai « Hegel et Husserl sur l’intersubjectivité » - qui fera l’objet du séminaire de cet année – présente un triple intérêt. En premier lieu, il représente une expression paradigmatique du « corps à corps » spéculatif de Ricoeur avec deux interlocuteurs qui ont joué un rôle majeur dans son itinéraire intellectuel, bien que dans une mesure différente. En deuxième lieu, le terrain de cette confrontation est le thème de l’intersubjectivité, sur lequel Ricœur n’a pas cessé de s’interroger dès les années 50, en assumant une position qui dans un premiers temps se réclame de Kant, selon une orientation à la fois anti-hégélienne et anti-husserlienne: à travers l’usage des sources inédites le séminaire envisage d’éclaircir les circonstances, les médiations et les raisons théoriques qui conduisent Ricoeur à abandonner la voie kantienne et à réévaluer plutôt la conception husserlienne de l’intersubjectivité, en tant que hypothèse alternative à la doctrine hégélienne de l’Esprit objectif, telle qu’il l’interprète. Enfin, l’étude génétique de cet essai – qui ouvre notamment la section du volume « Du Texte à l’Action » intitulée « Idéologie, Utopie et Politique », consacrée aux expressions de l’«imaginaire sociale » - pourra apporter une contribution précieuse aux recherches autour du thème de l’imagination, que le Fonds Ricoeur a érigé à fils conducteur unitaire de ses activités.
Après une première séance introductive – visant à présenter thématique et méthodologie – toute séance du séminaire sera structurée en deux parties : dans la première partie on discutera problèmes de datation et de déchiffrement concernant les manuscrits envisagés; dans la deuxième partie on présentera et on examinera la contribution que les documents d’archives offrent pour une meilleure compréhension de l’essai en question.
Les séances auront lieu – de janvier à juin - le dernier jeudi du mois dans l’espace documentaire du Fonds Ricoeur, de 14 h à 17 h.
Première séance : Jeudi 28 Janvier, 14-17 h
14 – 15.30 : « Critique génétique et philosophie : genèse du texte et genèse d’un thème » (Roberta Picardi).
15.30 – 17 : « Ni Hegel ni Husserl : Ricœur et Kant sur l’intersubjectivité » (Chiara Pavan et Roberta Picardi).
Suggestions de lecture pour la première séance: « Sympathie et respect » (1954) et « Kant et Husserl » (1954-55) in P. Ricoeur, À l’école de la phénoménologie, Paris, Vrin, 1986, pp. 267-284 et pp. 227-250.
Tout en respectant les dernier vœux de Ricœur – qui dans son testament a interdit la publication de ses manuscrits – il s’agira néanmoins d’expérimenter une voie pour rendre perceptible l’importance de ses archives, qui nous permettent de comprendre l’allure spécifique et la méthode de son écriture philosophique, aussi bien que les cibles critiques, les sources et les allusions que la publication a souvent tendance à estomper. C’est en rentrant dans l’atelier où se fabrique le texte qu’on peut cerner la spécificité de l’écriture philosophique d’un auteur et suivre pas à pas les traces d’une pensée qui se crée, selon un processus en devenir qui est souvent l’issue d’une confrontation serrée avec la tradition, investie de nouvelles significations.
Dans cette perspective un travail génétique sur l’essai « Hegel et Husserl sur l’intersubjectivité » - qui fera l’objet du séminaire de cet année – présente un triple intérêt. En premier lieu, il représente une expression paradigmatique du « corps à corps » spéculatif de Ricoeur avec deux interlocuteurs qui ont joué un rôle majeur dans son itinéraire intellectuel, bien que dans une mesure différente. En deuxième lieu, le terrain de cette confrontation est le thème de l’intersubjectivité, sur lequel Ricœur n’a pas cessé de s’interroger dès les années 50, en assumant une position qui dans un premiers temps se réclame de Kant, selon une orientation à la fois anti-hégélienne et anti-husserlienne: à travers l’usage des sources inédites le séminaire envisage d’éclaircir les circonstances, les médiations et les raisons théoriques qui conduisent Ricoeur à abandonner la voie kantienne et à réévaluer plutôt la conception husserlienne de l’intersubjectivité, en tant que hypothèse alternative à la doctrine hégélienne de l’Esprit objectif, telle qu’il l’interprète. Enfin, l’étude génétique de cet essai – qui ouvre notamment la section du volume « Du Texte à l’Action » intitulée « Idéologie, Utopie et Politique », consacrée aux expressions de l’«imaginaire sociale » - pourra apporter une contribution précieuse aux recherches autour du thème de l’imagination, que le Fonds Ricoeur a érigé à fils conducteur unitaire de ses activités.
Après une première séance introductive – visant à présenter thématique et méthodologie – toute séance du séminaire sera structurée en deux parties : dans la première partie on discutera problèmes de datation et de déchiffrement concernant les manuscrits envisagés; dans la deuxième partie on présentera et on examinera la contribution que les documents d’archives offrent pour une meilleure compréhension de l’essai en question.
Les séances auront lieu – de janvier à juin - le dernier jeudi du mois dans l’espace documentaire du Fonds Ricoeur, de 14 h à 17 h.
Première séance : Jeudi 28 Janvier, 14-17 h
14 – 15.30 : « Critique génétique et philosophie : genèse du texte et genèse d’un thème » (Roberta Picardi).
15.30 – 17 : « Ni Hegel ni Husserl : Ricœur et Kant sur l’intersubjectivité » (Chiara Pavan et Roberta Picardi).
Suggestions de lecture pour la première séance: « Sympathie et respect » (1954) et « Kant et Husserl » (1954-55) in P. Ricoeur, À l’école de la phénoménologie, Paris, Vrin, 1986, pp. 267-284 et pp. 227-250.
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