Allez, je me mouille à mon tour — non pas pour me justifier, à quoi ça sert ? —, mais pour mieux questionner.
Contrairement à ce que j'entends et lis ici et là, le port du masque, le test antigenique, le pass sanitaire, etc, n'ont jamais constitué pour moi un problème majeur. J'ai vécu, en régime totalitaire, un vrai celui-là (le régime de Sékou Touré,satellite alors du bloc soviétique, si ça vous dit), et n'ai dû mon salut qu'en prenant le risque de l'exil ! J'étais encore très jeune, mais suffisamment conscient de ce que pouvait signifier l'expression "atteinte à la liberté".
Ce qui, voyez-vous, me questionne personnellement aujourd'hui plus que tout, c'est l'évidente défaite de l'humain ou pour nuancer un peu le tableau, c'est le démenti à notre prétendu pouvoir de comprendre et de maitriser le monde. Je m'explique : en même temps que nous nous évertuons à dénoncer les contraintes sanitaires et autres astreintes (dont je ne nie pas du tout les effets négatifs), nous avons tendance à négliger ou à ignorer les phénomènes suivants de plus en plus récurrents et donc plus menaçants pour notre survie, je veux parler des crises climatiques irrépressibles, des catastrophes naturelles irréfrénables, des épidémies virales incontrôlables…, tous ces phénomènes qui nous parlent de l'inconnu, de l'imprévu, de l'inattendu, bref de la limite du pouvoir humain et de sa prétendue supériorité sur la Nature.
Alors, quand j'entends parler de "l'atteinte à la liberté", je me dis de quoi parlons-nous, où plaçons nous notre regard ? La terre n'est qu'une petite chose, toute minuscule, flottante dans l'immensité de l'univers. Comment penser notre aujourd'hui, notre présent au regard de tout cela ?
(1) Ce texte a été publié, initialement, sur FB, support de l'instantané et qui n'offre donc qu'une visibilité éphémère, une actualité chassant l'autre. C'est la règle. Le blog résiste au temps, si je peux dire, sa configuration permet de retrouver facilement les articles soit par thèmes, soit par auteurs et même selon l'année recherchée. Je me sens plus chez moi ici, plus à l'aise, c'est-à-dire sans la nécessité de publier dans l'urgence. La plupart des textes viennent des notes griffonnées ici et là dans mes innombrables carnets, ces notes demandent souvent à être retravaillées et parfois je les publie comme telles. Les statistiques internes montrent un nombre important de visiteurs, d'origines et de pays différents. Même s'ils ne laissent pas de commentaires (au tout début du blog, si ; mais c''était avant l'extension et l'expansion extraordinaire des réseaux sociaux, dont FB créé quatre années plus tôt, en 2004 !), j'imagine que les gens arrivent à trouver dans ces colonnes de quoi nourrir leur curiosité ou leurs connaissances, que demander de plus ?
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