mardi 19 juillet 2011

Le Nom survit à condition que quelqu'un nous nomme

"[…] la mort révèle toute la force du nom dans la mesure même où celui-ci continue de nommer, voire d'appeler, ce qu'on appelle le porteur du nom et qui ne peut plus répondre à son nom ou répondre de son nom […] En appelant ou en nommant quelqu'un de son vivant, nous savons que son nom peut lui survivre et lui survit déjà, commence dès son vivant à se passer de lui, disant et portant sa mort chaque fois qu'il est prononcé dans la nomination ou dans l'interpellation, chaque fois qu'il est inscrit dans une liste, un état civil, ou une signature."
Jacques Derrida

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 Nous sommes au téléphone depuis une dizaine de minutes, je ne suis pas du tout à l'aise : —Attends s’il te plaît, lui dis-je, donne-moi...