—Pourquoi soulèves-tu toujours de graves réflexions, me lança-t-elle en se levant du banc où nous étions assis.
Comme par mimétisme, je me retrouve aussitôt à sa hauteur, et nous voici côte à côte à arpenter d'un pas hésitant le petit chemin conduisant vers le lac.
—Qu'est-ce qui te ferait peur dans ce que je dis ?
—Je n'ai pas envie de ça… Tout devient problème avec toi, tu questionnes sur tout…
—Tu n'as pas envie de ça…, de quoi aurais-tu envie là, maintenant ?
—Marcher, profiter de l'air, oublier tout…
—Oublier même ce qui te blesse ou te révolte ? Tu sais bien que l'oubli peut être une autre manière d'entretenir le souvenir…, ou d'enterrer vivant ce qui demanderait à être interrogé ?
Nos pas deviennent de plus en plus lourds. Nous ralentissons…
Devant nous, en contre-bas, le lac avec son eau claire, comme une offrande!
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