"Il ne peut pas y avoir d'exégèse sans présupposition (...) le problème herméneutique se présente à nous...chaque historien se laissera toujours guider par une manière de poser le problème, par une perspective propre. Ce n'est pas une déformation de l'histoire tant que la façon de poser le problème ne repose pas sur un préjugé mais reste une simple interrogation, et tant que l'historien se rend compte que sa façon de poser le problème est unilatérale (...) La compréhension de l'histoire n'est donnée qu'à celui qui, loin de la contempler en simple spectateur, neutre et non concerné, s'y sent lui-même intégré et assume sa part de responsabilité envers elle. Cette rencontre avec l'histoire, née de notre propre historicité, nous l'appelons rencontre existentielle. Elle engage l'historien dans tout son être (...) la connaissance historique n'est jamais complète ni définitive (...) un événement historique est inséparable de son avenir (...)La précompréhension est fondée sur la quête de Dieu qui préoccupe l'homme (...) La rencontre existentielle avec le texte peut aussi bien conduire au oui qu'au non, à la foi confessante qu'à l'incrédulité complète, puisque le texte adresse à l'exégète une exigence, qu'il lui offre une compréhension de soi qu'il peut accepter comme don ou rejeter, puisque, enfin, il l'oblige à la décision."
R. Bultmann, Foi et Compréhension 1, L'Historicité de l'homme et de la Révélation, Seuil, 1970
dimanche 6 septembre 2015
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