L'auteur poursuit: "Je veux m'ajouter activement à ce qui est beau; l'oeuvre de l'autre passe en moi, je veux la faire autre, la déformer".
Ces Cours sont, en quelque sorte, une réponse à la question qui a toujours accompagné Roland Barthes, à savoir: face à l'intraitable réalité, la littérature est-elle possible?
Chaque fois que nous écrivons nous répondons, à notre manière, à cette question.
1 commentaire:
Auteur vient du latin auctor : celui qui accroît, de augere, augmenter
« il n’y a d’auteur que d’ augmentateur. Si un livre ne vous augmente pas, jetez-le par la fenêtre. » disait M. Serres lors d'une conférence.
Pour ce qui est d'écrire à partir des écrits des autres, je suis en effet en leur présence quand j'écris : ils bordent ma pensée, ils la traversent et la fécondent.Mais je sens que j'y ajoute la part d'inconnu de moi qui se coule dans les mots qui s'écrivent , et que je découvre au fur et à mesure que ça s'écrit. Ce qui accroît, c'est sans doute cette part d'altérité, renouvellement incessant.
Pour ce qui est d'écrire à partir de tes écrits, de ces citations, Alkaly, cela me met dans une position de revevoir, de laisser se déposer en moi. Et pourtant, un blog est un appel à "commentaires", ce que le livre n'est pas. Le blog est un mode nouveau de rapport à l'écrit : le sien et celui de l'autre. On redonne quelque chose de ce qui nous a été donné à penser. On peut aussi simplement faire savoir que l'on a lu. Mais aussi peut-être y a t-il un compteur qui enregistre les visites silencieuses?
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